Carter les contes de fée ne sont pas réalité

Carter se fauffila sans bruit dans la cuisine. Ses parents dans les pièces voisines vivaient des vies bien éloignée de la sienne. Faire le mur était devenu une seconde nature. A croire qu’elle avait des gènes d’espion. En même temps avec les parents qu’elle avait, elle n’avait pas d’autre choix. Ils essayaient tellement de contrôler sa vie, comme pour l’empêcher de faire ce qu’ils avaient fait. Qu’est ce qu’ils pensaient! Elle n’était pas idiote au point d’oublier de se protéger. Elle voulait juste faire la fête, voir ses amies et oublier. Oublier ses parents et cette satané notion de fidélité et d’amour éternel que prône les contes pour enfants. Oublier sa prof de math et son père s’ embrassant, s'enlaçant, plus que de raison, leurs mains se baladant à des endroits inappropriés. Oublier aussi sa mère et ses messages torrides qu’elle se permettait d’envoyer à un inconnu. Elle savait comment on concevait les enfants mais les détails sordides sur les habitudes sexuelles de sa mère, elle s'en serait bien passé. Elle voulait retrouver son petit ami et s’amuser comme toutes les ados de son âge.
Elle voulait aller à une soirée étudiante, et le temps d’une nuit, oublier qu’elle n’était qu’une erreur, une enfant non désirée. Si elle n’avait jamais manqué d’amour, elle avait vécu ses premières années chez ses grands parents maternels pour que sa mère puisse finir ses études. Elles avaient ensuite emménagés toutes les deux puis son père les avaient rejoints.
Il avait quitté l’armée sa demande. Être dans le même établissement que son père rajoutait du piment à leur relation. S’embrasser au détour d’un couloir, en risquant d’être pris en flagrant délit l’amusait beaucoup. Son père avait des réactions tellement vieux jeux. Si ce dernier apprenait qu’elle fréquentait des garçons, il serait capable de la changer d’établissement. Surtout qu’ils ne faisaient pas parti des premiers de la classe. Demain, elle savait, le réveil sonnerait au aurore et elle maudirait la fillette de 8 ans qu'elle était avant. Cette âme innocente qui ne se doutait pas une seule seconde que sa vie changerait tellement en demandant à son père de rester. Elle enfilera ses baskets et le suivra. Au moins, la musique dans ses écouteurs empêcherait la leçon de moral hebdomadaire