Cassandra Davis - " Ce n'est pas parce que ça ne finit pas comme on le veut que ça finit mal."

Parfois, il m'arrive de me poser et de faire le point sur ma vie. Regarder ou j'en suis, comment est ce que je suis en arrivé là. Je me remets en questions, essayer de voir ce que j'ai mal fait, les signes que j'aurais du voir.
Ma mère est décédée en début d'année. Toute les deux on avait une relation assez compliqué. J'aimais ma mère, c'était une personne très importante pour moi, je lui doit beaucoup et dans le fond je sais qu'elle m'aimait aussi. Elle n'était pas fière de moi, de mes accomplissement, elle n'approuvait pas forcément mes choix de vie, mais elle m'aimait. Elle s'est suicidée, elle était atteinte de la maladie d'Alzheimer et ne supportait pas de se voir diminuer, elle ne voulait pas finir dans un centre ou devenir un fardeau. Quand un proche meurt, on se raccroche aux souvenirs, aux regrets. Je regettre de ne pas avoir passé plus de temps avec elle. Je regrete d'avoir écourté un bon nombre de nos conversations téléphoniques. Je regrette de ne pas avoir plus été la pour elle quand elle en avait besoin.
Parfois je fais le bilan, je regarde ou j'en suis et essaye de voir ou je veux aller. Je fais une liste d'objectif à atteindre, de chose que je veux changer. On a tous un rêve quelque chose que l'on veut vraiment. Parfois c'est réalisable, d'autre fois ça l'est moins. Je voudrais trouver l'âme soeur, je voudrais fonder une famille, j'aimerais devenir mère dans l'idéal avoir plusieurs enfants. Est ce que c'est vraiment trop demandé ? Je suis une bonne personne, je fais le bien autour de moi, je suis quelqu'un de serviable, je fais bien souvent passer les autres avant moi même. J'ai bon fond, on pourrait même dire qu'il m'arrive d'être trop gentille. Les contes de fée nous montrent que le bien triomphe toujour sur le mal, que les héros sont des gens biens et ils finissent toujours par avoir le droit à leur fin heureuse. J'aimerais avoir ma fin heureuse, je mérite ma fin heureuse. A moins que j'ai été quelqu'un de terriblement mauvais dans une vie antérieure et que je sois condamné à en payer le prix maintenant. Ma vie amoureuse est une calamité. Ma première histoire d'amour c'est passé au lycée, j'étais folle amoureuse, je pensais que c'était le bon. J'étais naïve, j'en étais presque a imaginé le nom de nos futurs enfants, et a visualiser ma robe de mariée. Bref, Alessandro Mastriani m'a brisé le coeur et a également emporté avec lui le peu d'estime que j'avais pour moi-même. Je m'en suis remis, il a fallu plusieurs paquets de mouchoirs, mais j'ai réussi à avancer. On dit un de perdu 10 de retrouvé et j'ai pu me rendre compte que ce n'était pas forcément le cas ou alors on parle de kilos. J'ai eu d'autre histoire d'amour. La dernière en date remonte à quelques temps maintenant. J'ai été fiancé, je l'aimais, plus ou moins. C'était quelqu'un de bien, il remplissait une bonne partie des critères sur ma liste, oui j'ai une liste, c'est en quelque sorte la liste post Alessandro, une liste que m'évite d'avoir le cœur brisé, je m'accroche à plusieurs critères afin de trouver quelqu'un qui me correspondra vraiment. Il était parfois ennuyeux et ne plaisait pas forcément à ma famille, mais c'était quelqu'un de gentil. Etre avec lui me paraissait sur, il ne me briserait pas le cœur, il était trop gentil pour ça. Je pensais que c'était le bon, qu'on pourrait fonder une famille ensemble. Sauf que j'avais tort, Mr Gentil étant en réalité un enfoiré lui aussi. Je l'ai retrouvé avec la voisine dans notre lit. C'était a quelque mois du mariage, les invitations avaient été envoyé, j'ai du tout annulé, envoler ma fin heureuse, j'ai du emménager chez ma sœur. Je crois que c'est la plus grosse humiliations de toute ma vie et pourtant des moments embarrassants j'en ai eu. Après des milliers de mouchoirs utilisé, après plusieurs moqueries de ma sœur et une bonne thérapie je m'en suis remis. Je n'envisage plus de l'écraser avec ma voiture quand je passe devant notre ancien chez nous. J'ai relativisé, c'était mieux que ça arrive avant le mariage. Ce qui est arrivé n'était pas de ma faute. Je suis quelqu'un de bien, je mérite d'être heureuse et je trouverais un moyen de l'être avec ou sans lui. Je crois que ce qui m'a fait le plus de mal n'est pas la perte de ce que nous étions, je n'étais pas tant attaché à lui, il était barbant et ce n'était pas très passionné entre nous. Ce qui m'a fait mal c'est la perte de ce que nous aurions pu être, on aurait pu former une famille, je pense qu'on aurait pu être heureux. Je n'étais pas folle amoureuse de lui, mais je tennais à lui et je pense que j'aurais pu tomber amoureuse de lui, j'aurais pu tomber amoureuse de la famille que nous aurions pu avoir.
Me voilà célibataire, mais ça va. Je n'ai pas besoin d'un homme pour être heureuse. Je ne suis pas une pauvre princesse en détresse qui attend d'être sauvé par son prince charmant. Je suis une femme forte, qui a beaucoup à apporté. Si je veux une famille je l'aurais je n'ai pas besoin d'homme pour ça. J'aurais ma fin heureuse, je l'ai mérité.