Demandez à n’importe qui ce qu’il attend de la vie, la réponse est simple : être heureux. Mais c’est peut être cette attente, la quête même du bonheur, qui nous empêche de le trouver. Peut être que plus on essaye d’atteindre le bonheur, plus on s’embrouille les idées au point de ne même plus se reconnaître.
Alors on continue à sourire et on essaye de toutes nos forces d’être les gens heureux que l’on voudrait devenir. Jusqu’à ce que tout à coup, on comprenne que le bonheur est déjà là, pas dans nos rêves et nos espoirs, mais dans ce qu’on à déjà : le confortable, le familier.
DESCRIPTION PHYSIQUE :
Du haut de son mètre soixante treize, Troy observe le monde de ses yeux d'un beau bleu cyan. Son visage au regard triste et craintif est entouré de cheveux bruns foncés. Déjà son visage annonce la beauté du garçon. Mais cette beauté il la cache sous des vêtements amples. En effet il a quelques cicatrices et de nombreux bleus à cacher. Son père avait la décence de ne pas frapper au visage pour que ça ne se remarque pas.
Plus généralement Troy est ce que certains et certaines appellent un beau gosse. Il ne comprends pas l’intérêt que son physique peut susciter. En effet qu'est ce que un corps bien taillé peut bien avoir à faire avec l'amour ? C'est aussi pour cela que le jeune adolescent n'hésite pas à mettre des vêtements ne laissant pas paraître ce physique dont il a à la fois honte et dont il est content car il lui permet de résister aux coups de son père.
DESCRIPTION MENTALE :
Troy est un garçon très renfermé qui craint la nouveauté et d'être pris pour un punching-ball. C'est pourquoi il essaye toujours de ne pas se faire remarquer. Craintif et plutôt calme, le jeune homme ne se fait "voir" que quand il prend les commandes d'un piano ou qu'il chante. Pour lui la musique a toujours été un échappatoire. Il trouve qu'elle permet d'offrir de la beauté et de l'apaisement là où il n'y a que tristesse et malheur. C'est aussi un moyen d'expression. D'ailleurs selon lui c'est le plus beau des moyens d'expression. Pour lui la musique peut tout transmettre, rage, courage, calme, tristesse, foi, puissance. Mais aussi avez-vous déjà remarqué qu'en fonction du moment où vous entendez une musique elle n'aura pas la même signification que pour une autre personne ? Magnifique non ? C'est le plus beau don de dieu sur terre d'après lui.
Tient en parlant de dieu, Troy n'y croit pas un instant. Sinon jamais cet être censé s’avérer bienveillant, protecteur, entre autre choses, n'aurait permis ce qui se passe sur terre à l'heure actuelle. Guerre, mort, tristesse.... Mais quel créateur permettrai cela ? Non sérieusement si jamais il y a une entité au-dessus d'eux elle devrait prendre des cours d'aide à la personne et de management car elle a laisser un beau bordel derrière elle.
De même, Troy n'a que faire de la politique et de ses tenants et aboutissants. Et puis il est trop jeune pour s'en soucier. Mais ces gens corrompus a souhait c'est vraiment la plaie purulente de cette planète. Toujours à voir leurs profits plutôt que celui du plus grand nombre.
HISTOIRE :
C'est un spot lumineux qui me réveille. Je suis dans un bus direction je sais plus où et la nuit est déjà bien avancée. Mais il n'y a pas un nuage. Les étoiles brillent de mille feu. C'est magnifique. Je regarde le billet tamponné plus tôt par le contrôleur. Portland c'est le terminus il me semble. Je regarde autour de moi et soupire un grand coup. Il n'est pas là. Je ne risque rien. Enfin j'espère. Je ferme les yeux après avoir mis mes écouteurs sur mes oreilles. Je m'endors vite.
FLASHBACK
La musique de la messe retentis. Il s'agit de la plus belle chanson que j'ai jamais entendue. C'est aussi la chanson préférée de maman. SOS d'un terrien en détresse de Balavoine. Un chanteur français qu'elle aimait par dessus tout. Mais pour moi cette chanson signifie la tristesse absolue mais aussi son envie de faire du chant et de créer de la musique. Pourquoi je pleure ? Pourquoi papa pleure ? Maman ne fait que dormir non ? Elle va se réveiller bientôt ? Je veux encore des cookie au beurre de cacahuètes et des burger au nutella.
FIN DU FLASHBACK
Je me réveille une nouvelle fois car le bus fait un arrêt de vingt minutes. Je reste à ma place. La vitre me renvoi mon image. J'ai les yeux rouge et plein de larmes. Je prends mon portefeuille et en sort la photographie que j'ai prise où il y a maman dessus. Mon dieu qu’elle été belle. Le conducteur remonte et me regarde :
"Ça va mon garçon ? Tu vas où déjà ?"Je me force à sourire :
"Oui merci Monsieur. Je vais voir ma tante à Portland."C'est bien sur faux. Je viens de fuguer de chez moi. J'en tremble encore. Je pose de nouveau ma tête contre la vitre alors que le bus reprend la route. La musique qui passe dans mes écouteurs m'apaise un peu et j'arrive à retrouver le sommeil.
FLASHBACK
Thomas et moi sommes derrière le gymnase. Le cours de sport vient de finir. Je regarde ma montre. Papa ne doit pas arriver avant vingt bonnes minutes. Je souris au jeune homme. Il n'y a rien d'officiel entre nous mais l'un comme l'autre nous nous aimons bien. Je n'ai rien dit à quiconque car mon père ne doit rien savoir. Il est homophobe au plus haut point. Thomas m'attrape le bras et me tire sous les gradins avant de me plaquer contre le mur et de m'embrasser :
"Putain de......."Un bras puissant me tire loin de Thomas qui se retrouve projetté au sol :
"Touche pas à mon fils tarlouze. Quand à toi.....VOITURE MAINTENANT......"Nous rentrons très vite. Papa est furieux. Je sais ce qui m'attend et j'en tremble déjà. Je n'ose pas ouvrir la bouche. Quand nous arrivons, nous nous garons dans le garage et attendons que ce dernier soit fermé. Il me sort de force de la voiture et me pousse dans le couloir :
"Je vais te faire passer l'envie moi."Une fois dans le salon je remarque qu'il y a tous les instruments de la punition d'il y a deux jours. Il lève en premier lieu la ceinture, puis viens le bottin téléphonique. J'en ai le souffle coupé et sans doute, vu la douleur quelques côtes en mauvais état. Une fois le châtiment passé sa voix rauque retenti :
"Va te laver et frotte bien pour faire partir cette immondice en toi."J'obtempère et regarde mon téléphone. Thomas m'a laissé un message :
"Laisse tomber ton père c'est un taré. Je veux plus te voir."C'est l'estocade pour moi. Le peu de bien qu'il y avait pour moi ici venait de s'envoler. Je réponds un simple "désolé" et m'enferme dans la salle de bain. Je respire un grand coup en enlevant mon tee-shirt et mon pull. C'est très douloureux. Le miroir me renvoi une bien piètre image de moi et j'ai honte. Je commence à faire couler l'eau mais avec une tout autre idée derrière la tête. J'attrape un nécessaire de toilette et vais discrètement à ma chambre prendre quelques affaires et mes économies. En revenant je trouve la photo de maman que je prends aussi. Puis c'est par la fenêtre que je m'enfuis.
FIN DU FLASHBACK
"PORTLAND. TERMINUS TOUS LE MONDE DESCEND."
Le chauffeur vient me réveiller car je n'ai rien entendu. Sans le vouloir il me fait mal mais je souris et le remercie. Sur le quai je récupère mon sac et m'enfonce dans la nuit noire de cette nouvelle ville. Je tourne au coin d'une rue et aperçoit un hôtel. Je regarde mon portefeuille. J'ai environ quatre-vingt dollar. Je ne vais pas aller bien loin avec ça. Et effectivement deux nuit dans l'hôtel miteux et un repas plus tard me voilà ruiné et à la rue. Mais qu'est-ce qui m'a pris de fuguer ? Je vais manger comment ? Je vais dormir où ?
Un certain état de fait s'impose. Me voilà à la rue et hors de question de voler des honnêtes gens pour manger. Je me réfugie dans un bâtiment visiblement abandonné attendant que ça se passe. Mais encore une fois mon système de survie se met en route. Après deux jours à manger que des restes de poubelles, me voilà surpris à trouver cet étale de fruits et légumes bien appétissant. Et comme un voyou, je vole une pomme et une tomate. Mais bien sûr avec la discrétion d’un pachyderme de trois tonne dans un couloir de deux mètres sur quatre avec le plancher qui grince. Donc comme une benêt je me fais prendre et me voilà à attendre dans l'arrière boutique que la police arrive. Et très bientôt c'est un policier qui débarque.